Dans un contexte économique compétitif, le recrutement en alternance s’avère être une solution intéressante pour les entreprises et les jeunes souhaitant compléter leur formation. Les deux principaux types de formation en alternance sont possibles : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Afin de choisir la meilleure option pour votre entreprise et vos souhaits de recrutement en alternance, il est essentiel de connaître les différentes étapes du processus.
Première étape : définir les besoins exacts en recrutement
Déterminer précisément les postes à pourvoir et les qualifications nécessaires permet de cibler efficacement les candidats potentiels. Pour commencer les étapes d’un recrutement en alternance, une description de poste bien rédigée facilite la recherche des profils adaptés lors de la sélection des candidatures. Il convient également de définir les missions durant l’alternance, ainsi que les objectifs de progression pour le futur apprenti ou stagiaire.
Deuxième étape : choisir le type de contrat adapté
Contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage vise principalement les jeunes de 16 à 29 ans révolus, souhaitant acquérir une qualification professionnelle reconnue par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle. La durée du contrat peut varier entre 12 mois et 3 ans selon le niveau de qualification visé.
Avantages : exonération de cotisations sociales pour l’employeur, aide financière pour les PME, réduction d’impôts.
Inconvénients : obligation de payer un salaire minimum à l’apprenti (de 27% à 78% du SMIC selon son âge et son niveau), rythme d’alternance à respecter (entre 15 et 50% du temps en formation).
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans ainsi qu’aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans et aux bénéficiaires de certaines aides sociales. Il vise l’obtention d’une qualification professionnelle ou l’accès à un titre inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). La durée du contrat de professionnalisation va de 6 à 24 mois selon le niveau de qualification visé.
Avantages : exonération de cotisations sociales pour l’employeur, prise en charge totale ou partielle des frais de formation par l’OPCO.
Inconvénients : rémunération minimale imposée pour le stagiaire (55% à 100% du SMIC selon l’âge et le niveau), rythme d’alternance à respecter (entre 15 et 25% du temps en formation).
Troisième étape : sélectionner les bons profils
La réussite d’un recrutement en alternance repose en grande partie sur la qualité des candidats sélectionnés. Une bonne communication autour de l’offre d’apprentissage et un partenariat avec des établissements de formation adaptés contribuent à attirer les meilleurs profils.
Pour départager les candidats, il est intéressant de se focaliser sur leurs compétences techniques, mais également leur envie d’apprendre et leur capacité d’adaptation. Prendre en compte ces éléments permet d’évaluer le potentiel du futur apprenti ou stagiaire, ainsi que sa compatibilité avec la culture de l’entreprise.
Quatrième étape : conduire les entretiens d’embauche
Lors des entretiens d’embauche, l’employeur doit vérifier que le profil du candidat correspond bien aux exigences du poste et à la spécificité de l’alternance. Pour cela, quelques questions clés peuvent être posées :
- Quelle est votre motivation pour cette formation en alternance ?
- Quels sont vos objectifs professionnels à court et long terme ?
- Comment envisagez-vous une journée type durant votre période d’apprentissage ?
- Avez-vous déjà été confronté à des situations similaires dans vos expériences passées ? Comment avez-vous réagi ?
Ce dialogue permet également au candidat de poser des questions sur le rythme proposé, ses missions futures et l’accompagnement prévu par l’entreprise.
Cinquième étape : intégrer et accompagner le nouveau collaborateur
Une fois le recrutement en alternance effectué, il est primordial d’assurer un suivi régulier et un accompagnement adapté à l’apprenti ou au stagiaire. Lui présenter le fonctionnement de l’entreprise, les méthodes utilisées, ainsi que ses collègues facilite grandement son intégration.
Un tuteur, désigné parmi les collaborateurs expérimentés, peut également soutenir la montée en compétences du nouvel arrivant, assurer une communication fluide entre l’entreprise et l’établissement de formation et garantir la réussite de cette expérience professionnelle en alternance. En maîtrisant ces différentes étapes, l’employeur maximise ses chances de recruter efficacement en alternance et d’accueillir des profils enrichissants pour l’entreprise.
